Bullit à la française...

En 1976, après avoir terminé son dernier film, Claude Lelouch s'est
trouvé avec un bobine où restait une dizaine de minutes non utilisées.

Il a alors eu l'idée géniale d'organiser une espèce de course dans la
capitale française.
Sans demander d'autorisation à personne et avec l'aide de quelques-uns de ses
collaborateurs, Lelouch décide de tourner le film par un beau matin du
mois d'août, profitant ainsi d'une circulation plutôt légère.

Partant de la Porte Dauphine jusqu'à Montmartre, le trajet choisi est un
des plus beaux de la plus belle des villes : Av. Foch, Place de l'Etoile,
Champs Elysées, Concorde, Louvre, Opéra, Pigalle, Montmartre.

La voiture est une Ferrari 275 GTB, du metteur en scène lui même. Le film
dure presque 9 minutes, en pleine vitesse par les rues de Paris, et il est
dit
que, lorsqu'il a présenté le film au publique, le metteur-en--scène a été
interrogé pour donner des informations sur qui aurait piloté la voiture.
Il a répondu qu'il s'agissait d'un pilote de F-1, mais s'est refusé à
révéler son nom. Plus tard, après des investigations, la police
parisienne est arrivée à deux noms, Jacques Laffitte et Jacky Ickx.

Vous pouvez cliquer sur le lien.

Fermez les volets, si vous pouvez (la scène a été filmé au petit matin), et
mettez bien le son."

http://video.google.com/videoplay?docid=5967384923877111213



C'est évidemment d'une inconscience totale mais c'est tout de même énorme et impressionnant à regarder mais surtout à écouter.....un pur régal.

Ca ne fonctionne pas chez moi...

Alba` @ 25 Mar 2006, 13:35:02
Ca ne fonctionne pas chez moi...

Ptite boulette de ma part, c'est corrigé ;)

J'ai une petite préférence pour Jacky Ickx même s'il ne détient plus le record aux 24 heures du Mans.

Vraiment magnifique la vidéo, je kiffe lorsqu'il retrograde et que le moteur monte dans les tours. Mmmmh... so beautiful !

Impressionant sa quand meme :). Je vous ai dit que moi aussi je fesais pareil avec ma punto ? Ah ba non en fait je fais pas pareil... M'enfin meme pour moi qui soit pas amateur de course elle est pas mal ste video :).

Le passage de Foch sur la place de la concorde à pleine vitesse et la descente des champs avec les feux rouges grillés à tour de bras, est déjà impressionante dans son style, l'arrivée sur l'obelisque et le virage à gauche qui lui permet de reprendre le quai des tuileries a été mon premier "Oh put!!!", le second c'est quand il s'enfourne sous l'arcade du louvre et qu'il replonge sur l'avenue de l'opéra.

Après quelques petits "oh put
, oh put" quand il se perd entre le 9° et le 18°, de gros "oh mais put de mer**" quand il arrive sur l'esplanade de la butte montmartre.

J'avoue que tout en étant completement débile sur le fond, sur la forme elle "déchire grave". :)

Edit: Et un put*** de plus quand j'ai vu la photo du style de voiture qui a fait ça.
Merci Lock :)

J'ai trouvé un commentaire de Claude Lelouch dessus ainsi que l'itinéraire pris :

QUOTE
« Je roule comme Trintignant dans «Un homme et une femme», pied au plancher, compteur bloqué à cent quatre-vingts, prenant tous les risques. Et même d'avantage, puisque je ne suis pas au rallye de Monte-Carlo, mais en plein Paris. À côté de moi, mon chef opérateur contrôle la vitesse de la caméra accrochée au pare-chocs. Nous brûlons systématiquement tous les feux rouges. Les rues et les avenues défilent à une vitesse terrifiante.

A ce moment là, je me dis que les spectateurs seront collés à leurs fauteuils, écrasant du pied un frein imaginaire. Car c'est un film, bien sûr, que je tourne. Neuf minutes trente secondes. Neuf minutes trente secondes de pellicule, c'est ce qui me restait à la fin du tournage de «Si c'était à refaire», au moment des rendus. Trouvant dommage de laisser perdre ces précieux trois cents mètres de pellicule, j'en ai profité pour réaliser un projet qui me tenait à cœur depuis longtemps : un film en un seul plan-séquence où la caméra traverserait Paris à grande vitesse, son regard étant celui d'un homme qui conduit comme un fou parce qu'il est en retard à un rendez-vous.

J'avais eu cette idée un jour où, moi qui suis toujours ponctuel, j'étais dans la même situation. Comme il était vital que j'arrive à l'heure, j'ai traversé Paris à une vitesse hallucinante, brûlant des feux rouges, empruntant des sens interdits, prenant des risques insensés. Comme je suis en train de le faire en ce moment même. Cinq cent soixante-dix secondes, pas une de plus, c'est le temps que j'ai pour effectuer le trajet porte Dauphine-place du Tertre. Avec deux principaux problèmes techniques. Le premier consiste à coordonner le parcours de la voiture avec l'action des dix dernières secondes, quand Gunilla, ma compagne de l'époque (qui est aussi la mère de ma fille Sarah) s'avancera vers le véhicule qui s'arrêtera devant elle. C'est le bruit du moteur, à mon approche de la place du Tertre, qui l'avertira qu'il est temps de s'avancer jusque dans le champs de la caméra. Le second problème réside dans l'impossibilité d'assurer la sécurité de l'opération. J'ai limité les risques en tournant ce film cascade au mois d'août, à cinq heures trente du matin, au lever du jour. La circulation est donc quasiment inexistante. Je n'ai pu cependant obtenir l'autorisation de bloquer les rues débouchant sur mon parcours. Un véhicule peut donc déboîter devant moi à n'importe quel moment. Si cela se produit, je prie pour avoir le coup d'œil et les réflexes nécessaires pour réagir au quart de seconde. L'étape la plus dangereuse du parcours demeure le passage des guichets du Louvre. Il n'y a aucune visibilité à la sortie. Si une voiture surgit à ce moment devant mon capot, la collision sera inévitable. J'ai donc posté mon assistant, Élie Chouraqui, à cet endroit stratégique. Grâce à son talkie-walkie, il me préviendra en cas de danger. J'arrive à la hauteur des guichets du Louvre. Aucun signal de la part de « Chouchou ». Je fonce. Le reste du parcours s'accomplit sans problème. Je ralentis place du Tertre, et Gunilla, avec un chronométrage parfait, s'avance à ma rencontre. Un quart d'heure plus tard, je retrouve Chouraqui, en train de bricoler son « talkie ».

— Qu'est ce qui se passe ?

— C'est cette saloperie ! me dit-il en désignant l'appareil. Il est tombé en panne au début de la prise !

J'ai un grand frisson d'angoisse rétrospectif.

Debout dans le bureau du préfet de police, j'ai la sensation d'être un enfant puni. Je m'apprête d'ailleurs à l'être et sévèrement.

D'une voix de procureur, le préfet, qui m'a personnellement convoqué, dresse à mon intention la liste de toutes les infractions que j'ai commises pendant les quelques minutes de tournage de «C'était un rendez-vous». Elle est interminable. Quand il a fini, il lève sur moi un œil noir et dit en avançant la main :

— Remettez-moi votre permis de conduire, s'il vous plait.

Le moment serait mal choisi pour discuter. Je m'exécute. Le préfet de police s'empare du document, le contemple rêveusement pendant quelques secondes, puis... me le rend avec un large sourire.

— Je m'étais engagé à vous le retirer, me dit-il. Mais je n'ai pas précisé pour combien de temps.

Devant ma stupéfaction, il ajoute :

— Mes enfants adorent votre petit film ! »



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HULULULU ça va vite , on se serait cru dans Taxi :rolleyes:
Moi j'ai surtout eu peur pour les pigeons ^_^
Et à priori d'aprés l'interview il c'est lui qui conduit :blink:

Ehhhh avoue que pour un marseillais, je ne m'étais pas trompé de beaucoup :)

QUOTE
— Remettez-moi votre permis de conduire, s'il vous plait.

Le moment serait mal choisi pour discuter. Je m'exécute. Le préfet de police s'empare du document, le contemple rêveusement pendant quelques secondes, puis... me le rend avec un large sourire.

— Je m'étais engagé à vous le retirer, me dit-il. Mais je n'ai pas précisé pour combien de temps.

Devant ma stupéfaction, il ajoute :

— Mes enfants adorent votre petit film ! »




...

Phenix @ 26 Mar 2006, 18:32:36
QUOTE
— Remettez-moi votre permis de conduire, s'il vous plait.

Le moment serait mal choisi pour discuter. Je m'exécute. Le préfet de police s'empare du document, le contemple rêveusement pendant quelques secondes, puis... me le rend avec un large sourire.

— Je m'étais engagé à vous le retirer, me dit-il. Mais je n'ai pas précisé pour combien de temps.

Devant ma stupéfaction, il ajoute :

— Mes enfants adorent votre petit film ! »



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J'adore!

À quand un petit karting à Amiens?

Je te ramène une 4L PlaZ si tu veux ! :P

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